Régine vous emmène au micro de Radio Vassivière à la découverte de ses jardins qu’elle affectionne tant… naturel, cultivés, fleuris ils sont un refuge pour de nombreux insectes si utiles à la nature !
Quel est votre métier, votre activité ?
Régine : Nous gérons un musée La Cité des Insectes, à Nedde, qui présente plus de 15000 spécimens du monde entier, un cabinet des curiosités, de très vastes jardins absolument splendides, des expositions, une boutique et beaucoup d’animations en saison autour du monde des insectes. La cité des insectes est un lieu très nature, ou nos clients peuvent vivre une expérience ludique, instructive et un moment de découverte et d’évasion en famille. Chaque jour, nous devons nous occuper des vivariums avec une douzaine d’espèces exotiques et européennes, entretenir et nourrir les insectes, surveiller les nurseries ou chaque jour nous avons de nouvelles naissances.
Nos missions sont variées : sensibilisation au rôle essentiel des insectes, missions éducatives et pédagogiques auprès des écoles, missions culturelles et scientifiques pour protéger nos milieux et les espèces de manière durable.
En Europe, nous avons une vision négative de l’insecte, par méconnaissance, par peur, et nous avons tendance à détruire ce qui nous fait peur. Il faut donc sensibiliser tous les publics, adultes et enfants. Nous devons nous remettre en contact avec la nature, se rapprocher d’elle pour mieux la connaître et développer des comportements durables.
Jim : Les insectes sont une partie de la nature que les gens connaissent peu. En parler aide à dépasser les peurs. Ces petites bêtes sont aussi importantes que les plantes, même si elles sont moins visibles !
Depuis combien de temps êtes-vous installés au lac de Vassivière ? Pourquoi ce choix, racontez-moi votre parcours :
Jim : Nous vivions à Londres depuis 10 ans. J’étais ingénieur en informatique, mais l’art, la création, particulièrement la musique, et la nature étaient également présents dans ma vie. Nous cherchions un lieu en Angleterre depuis plusieurs années pour présenter au public l’importance de la nature, des insectes et cela du point de vue du naturaliste et de l’artiste. Ne trouvant rien en Angleterre et Régine étant française, j’ai fait des recherches sur internet pour trouver un lieu en France. Une ferme était à vendre en Limousin. Nous avons pris un week-end pour venir la visiter, en septembre 2005. Il y avait beaucoup de brouillard sur la route entre Limoges et Eymoutiers, puis en approchant du plateau et de Nedde, le soleil est apparu et nous a révélé la magie des paysages. Dès que la visite a débuté, nous sommes tombés amoureux du site. De retour à Londres, nous en avons beaucoup parlé et nous avons souhaité faire une deuxième visite en octobre, et une troisième en novembre pour être sûrs de notre choix… ces visites ont confirmé le potentiel du lieu et notre souhait de nous lancer dans cette grande aventure. Nous nous sommes définitivement installés en mars 2006.
Régine : J’ai fait des études de comptabilité, puis j’ai été chef de produit pendant 14 ans dans une entreprise qui fabriquait des vaporisateurs de parfum rechargeables à Paris. Depuis toujours j’ai eu le souhait de travailler dans le respect du développement durable. J’ai rencontré Jim et me suis ensuite installée à Londres où j’ai fait les Beaux-Arts pendant 5 ans. J’ai travaillé comme artiste plasticienne avec de nombreuses expositions en Angleterre et dans d’autres pays d’Europe, et j’ai aussi enseigné les beaux-arts dans des écoles et centres de loisirs.
Depuis les années 90 j’avais en tête un projet, autour de l’art et de la nature. Le projet a germé petit à petit… je cherchais un lieu pour m’installer, mais je ne trouvais rien en Angleterre. J’étais très occupée à cette époque de ma vie, notamment par des expositions… Jim a trouvé cette ferme en Limousin sur internet, mais dans un premier temps je ne voyais pas le lien avec mon projet. J’avais besoin d’un signe pour franchir le pas ! Jim a su me convaincre de venir visiter et pour la petite histoire il a trouvé un jouet en forme de cigale devant notre porte ! J’ai donc accepté de venir en France et de découvrir l’endroit pour voir s’il conviendrait à mon projet. Ce fut un véritable coup de foudre, pour la région, la propriété, le jardin… Tout ce que j’avais en tête a alors pris forme, tout devenait possible. Les trois visites, ont confirmé notre ressenti et nous avons décidé d’acheter la ferme et de quitter Londres pour le Limousin.