Quel est votre métier, votre activité ; depuis combien de temps êtes-vous installé au lac de Vassivière ?
Mon métier est avant tout ma vie à Broussas, ici, sur la plage. Je passe un tiers de l’année, de juin à septembre, à «La Cabane de la plage». Mon métier aujourd’hui est restaurateur, mais ma préoccupation est d’offrir à mes clients des produits frais, de qualité, si possible locaux (les tomates de Pigerolles, les fromages de Gentioux et de Nedde, les confitures maison, et des surprises du jardin…), afin de leur faire découvrir les richesses du plateau.
Je souhaite également que la Cabane soir un lieu festif, d’échange, de convivialité, de rencontres… D’ailleurs, chaque année, je me fais des amis. Ici, on est aussi un peu l’Office de Tourisme, car nous renseignons énormément les vacanciers.
Pourquoi ce choix ? Racontez-moi votre parcours :
Je suis originaire de la Sologne. J’exerçais le métier d’éducateur. Un jour, après un grand voyage j’ai fait une pause chez un ami à la Villedieu. Là, j’ai flashé : en Sologne, tout est clôturé, privé. Ici, sur le plateau, c’est l’inverse. J’ai ressenti une sensation de liberté avec ces grands espaces. De plus, l’eau m’a toujours attiré et là elle est omniprésente : lacs, rivières, sources et tourbières nous entourent.
En 1986, j’ai trouvé une maison à retaper en Creuse. J’ai passé un brevet professionnel de maraîcher bio en 1988 et en 1990, et je me suis installé. Parallèlement, j’ai créé une auto-entreprise dans les espaces verts.
Mon activité m’a rapproché du lac et j’ai commencé à côtoyer les touristes en vendant mes légumes, petits fruits et confitures sur les marchés et au camping de Broussas à l’heure de l’apéro : tout partait très vite ! En même temps, je travaillais au village de vacances de Nedde (polyvalent à la piscine, au tennis, en cuisine) : ma première expérience dans le tourisme !
A l’époque autour du lac, il y avait des camions ambulants. En 1995, l’année de la vidange, Le Syndicat Le Lac de Vassivière a souhaité les remplacer par des restos de plages en autorisant la construction. C’est ainsi qu’en 1999, j’ai travaillé aux Cabanes de Nergout. Le cadre, comme l’ambiance, face au lac, était idéal, d’autant qu’à l’époque je faisais encore du catamaran. C’était le top !
En 2003, j’ai eu l’opportunité de racheter la Cabane de Broussas à Steph, une figure emblématique du lac – une pensée pour lui – et depuis, mon affaire s’est agrandie avec la construction par le Syndicat du Lac d’une cabane plus spacieuse et fonctionnelle (aujourd’hui je ne suis plus propriétaire, mais locataire !). C’est devenu une affaire familiale : j’y travaille avec mon fils Jonathan, qui a lui aussi attrapé le virus « Vassivière » (il a été sauveteur au Lac, puis a conduit les bateaux taxis). L’été, mon second fils Robin, nous rejoint pour la saison.
C’est un lieu magique, le cadre est exceptionnel, et j’aime lui donner un esprit festif avec l’organisation de concerts. J’ai même d’autres projets en tête comme le cinéma antique en 8 et super 8 en nocturne et en plein air : le cadre s’y prête merveilleusement bien… A suivre !