Mon métier dans le tourisme me permet d’avoir une bonne connaissance du territoire et de connaitre pas mal de petits coins sympas, surtout quand il s’agit de rando, mon pêché mignon 🙂
Aujourd’hui c’est mercredi après midi, les enfants sont en vacances et moi en repos. Le soleil brille fort pour ce mi-février. Après quelques heures passées enfermé devant un pc, une seule envie : respirer… Prendre l’air, goûter à l’ivresse des grands espaces et du vent caressant nos visages. Il est 14h déjà, le couvre-feu de 18h va vite arriver.
Alors, direction les landes et tourbières de la Mazure à une vingtaine de minutes de la maison. C’est une rando que j’ai déjà fait et que j’apprécie particulièrement, les paysages sont diversifiés et la beauté des espaces est toujours aussi grandiose.
On gare la voiture au moulin de la Planchette, juste à côté du chaos granitique de la Rigole du Diable, une autre rando à faire également de l’autre côté de la route.
Nous voici partis. Nous rejoignons rapidement les premiers chemins creux qui nous protègent du vent frais qui souffle un peu aujourd’hui. Nous croisons des connaissances, et après quelques minutes de discussion, nous reprenons notre chemin. Je converse avec mes filles en marchant, et ce faisant, je suis machinalement le balisage sans lire les panneaux.
Voici que j’ai pris le sentier à l’envers et que je me suis engagé sur la petite boucle alors que mon objectif initial était de faire la grande boucle. Ce sont les filles qui vont être contente, 3km de moins à faire, ce n’est pas pour leur déplaire même si ce sentier ne présente aucune difficulté.
Nous cheminons encore un peu dans la forêt qui fait vite place à des haies de genêts.
Nous découvrons bientôt l’un des passages les plus féériques de cette rando, la lande s’étend à perte de vue dans cette petite vallée, parsemée de quelques chaos granitiques dressés çà et là.
J’adore cet endroit. Quel vue ! On se sent seul au monde dans ces vastes horizons. On choisit la plus haute pierre pour faire une pause, un peu de repos et de contemplation pour moi alors que les filles préfèrent en profiter pour goûter. Rien de tel qu’un point haut pour observer les alentours et déguster son pain au chocolat.
Les nuages qui trainent lentement au-dessus des collines avoisinantes sont autant de vaisseaux qui invitent à l’évasion ; un avion loin au-dessus de nous s’amuse à tourner en rond en laissant derrière lui de longues traînées blanches qui s’évanouissent lentement.
La pause terminée, en suivant le chemin entre les rochers, on descend ensuite le puy en direction des passerelles qui nous permettent de traverser le ruisseau de Haute Faye.
Lilou a entre ses mains le livret de découverte et à chacun des 15 plots numérotés disséminés sur le sentier d’interprétation, lit les informations s’y référent. Bon entrainement à la lecture pour elle qui est en classe de CM1.
Sa sœur Olivia écoute d’une oreille distraite les passages expliquant la formation des tourbières et les forêts. Ceux parlant des ponts planches, des brebis seront plus suivis.
On arrive bientôt à une barrière que l’on doit ouvrir. Comme Olivia a pu le découvrir, le site est pâturé par un troupeau de brebis limousines qui, bien adaptées aux conditions climatiques locales, entretiennent le site en été.
On retrouve alors la forêt et quelques passerelles en bois pour éviter les milieux humides.
Le bruit de l’eau se fait entendre et devient plus présent, nous rejoignons le ruisseau que nous devons traverser. Les filles ont déjà repéré une borne et ont tôt fait de survoler les 3 ponts qui les séparent d’elle.
Nous longeons quelques vestiges de bief puis après un virage à droite, nous prenons de la hauteur pour arriver à un banc idéalement placé pour contempler une dernière fois la tourbière lentement envahie par les arbres et la rivière qui s’écoule lentement au milieu.
Ici, un panneau explicatif nous en apprend plus sur la création et l’évolution d’une tourbière.
Un dernier bol d’air et c’est le chemin du retour, le parking est bientôt en vue.
17h20, les filles ont encore quelques minutes pour jouer et escalader les rochers du Diable pour trouver là où, selon la légende, le Diable a laissé l’empreinte de son pied avant que nous devions, à contre cœur, reprendre la route de la maison.
Pour profiter d’une vue surprenante sur le site de la Mazure, faites la randonnée du Sentier de Beauvais.
Depuis le Puy Beaumont, on embrasse toute la vallée en contrebas et on distingue les chaos granitiques au lointain.
Suivez les numéros indiqués sur les panneaux et découvrez la richesse formidable de ces milieux naturels : tourbières, landes et forêts.